Formation des enseignant·es pour une éducation de qualité

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Une éducation de qualité implique que le personnel enseignant soit bien formé et soutenu au sein des systèmes éducatifs. Il est de la responsabilité des États concernés de garantir cela. La réalité est toutefois souvent différente : dans les pays en développement ou dans les contextes fragiles, trop d’enseignant·es se retrouvent devant leurs classes sans formation ou avec une formation insuffisante, ou n’ont pas accès aux infrastructures de base ou au matériel pédagogique.

C’est là que la coopération internationale intervient : ses acteurs peuvent soutenir la formation initiale et continue du personnel enseignant et investir des ressources – financières et de savoir-faire – à cet effet. Le RECI encourage le dialogue entre les acteurs concernés et a élaboré une série de recommandations qui soutiennent le travail sur le terrain ainsi que le dialogue politique à ce sujet.

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Formation des enseignant·es pour une éducation de qualité

Contexte

Le Groupe de travail du RECI sur la formation de qualité des enseignant·es a élaboré des recommandations de haute qualité pour la formation professionnelle et le perfectionnement des enseignant·es pendant et après la Journée thématique du RECI en 2019. Les Recommandations TTQE portent sur la formation professionnelle et le perfectionnement des enseignant·es dans le cadre de la coopération internationale, c’est-à-dire, la coopération pour le développement et l’aide humanitaire, en tenant compte du lien qui existe entre les deux. Elles traitent principalement du domaine de l’éducation de base, c’est-à-dire du développement de la petite enfance (DPE), de l’éducation primaire et secondaire, tant dans les secteurs formels que non formels. Elles se réfèrent principalement à la formation des enseignant·es et des formateurs (dans des contextes moins formels) ainsi que des personnes en charge de l’encadrement pédagogique.

Objectifs

Avec ses recommandations, le RECI vise à fournir un outil utile pour les programmes dans le domaine de l’éducation professionnelle et de la formation continue des enseignant·es. Cet outil s’adresse aux prestataires de programmes spécifiques et se concentre sur le cadre conceptuel et les aspects méthodologiques. Les recommandations sont destinées à orienter la planification et la mise en œuvre des offres éducatives ; il est important de noter qu’elles sont supposées être adaptées à chaque contexte.

Rapport

En 2021, le groupe de travail sur la formation de qualité des enseignant·es a soumis un questionnaire aux membres du RECI. L’objectif était de voir dans quelle mesure nous pouvions illustrer ces recommandations sur la base des activités des membres du RECI. Le rapport se fait l’écho de ces expériences pour chaque recommandation.

Recommandations

a. Identification des besoins de formation des enseignant·es (évaluation des besoins), en intégrant leur situation spécifique (éducation antérieure, genre, bien-être psychologique, connaissance de l’inclusion et des besoins spécifiques des enfants, etc.).

b. Analyses au niveau des systèmes éducatifs, des chaînes de formation et des approches pédagogiques ainsi que l’orientation par rapport aux cadres de compétences nationaux/locaux existants (par exemple, cadres de compétences des enseignant·es) ou aux programmes d’études.

c. Coordination avec d’autres programmes de formation des enseignant·es et de perfectionnement (programmes d’autres ONG, ministères de l’éducation, universités et collèges, etc.). Identification des matériels validés pour la formation des enseignants et mise en contexte des matériels nouvellement introduits.

a. Dispenser des sessions plus courtes sur une période plus longue au lieu d’ateliers intensifs ponctuels pour une plus grande efficacité.

b. Une fois la formation professionnelle ou le perfectionnement des enseignant·es terminé, prévoir un suivi continu pour soutenir l’application pratique des connaissances et compétences acquises.

a. Conception de contenus d’apprentissage favorisant la réflexion et l’analyse de l’expérience quotidienne de travail (par exemple, par l’observation en classe).

b. Utilisation de méthodes (par exemple, pédagogie active) que les enseignant·es peuvent appliquer dans leurs cours.

c. Combinaison de différentes méthodes d’apprentissage (atelier, coaching, mentorat, stage, auto-formation, cercles d’apprentissage/communautés de pratique, apprentissage en ligne, méthodes de jeu pour l’apprentissage actif).

d. Soutien à l’auto-formation personnelle et autonome en dehors des opportunités d’apprentissage formelles ; par exemple, par l’auto-formation, l’accès à des matériaux, des outils et des plateformes d’échange (regroupements scolaires, cercles d’apprentissage des enseignant·es, etc.).

a. Coopération et coordination avec les autorités éducatives formelles dans la planification des programmes de perfectionnement (voir aussi la recommandation 1).

b. Au niveau de l’école et de l’administration publique, implication des responsables de l’éducation dans la planification et la mise en œuvre des programmes de formation et de perfectionnement des enseignant·es ; sauvegarde des objectifs communs.

c. Renforcement des personnes responsables dans le système éducatif (directeurs d’école, inspecteurs d’école, etc.) et de leurs compétences méthodologiques et professionnelles pour un soutien amélioré et à long terme des enseignant·es ainsi que le renforcement du “support sur le terrain”.

d. Application de méthodes clés de planification participative (ateliers communs pour le développement de concepts ou analyses des parties prenantes).

a. Combinaison de différentes méthodes de suivi et d’évaluation pour mesurer l’impact des programmes de formation (tests avant et après les formations, évaluations des compétences des enseignant·es, observation en classe, résultats d’apprentissage des élèves, etc.).

b. Utilisation de méthodes de suivi et d’évaluation sensibles au contexte, aux conflits et au genre.

c. Les méthodes de suivi et d’évaluation mesurent les progrès par rapport aux indicateurs de résultats pertinents pour le contexte (par exemple, cadre national des compétences des enseignant·es, ou ajustements éventuels).

d. Inclusion des résultats d’autres programmes nationaux et internationaux de formation et d’éducation.

e. Réflexion sur les résultats de l’évaluation auprès des groupes cibles, des organes responsables et d’autres acteurs pédagogiques (nationaux et internationaux).

a. Complément des mesures de formation et de perfectionnement avec d’autres interventions dans le domaine de la qualité éducative (par exemple, dans les domaines de l’infrastructure, des matériels pédagogiques, du développement des programmes d’études, de la gouvernance scolaire, de l’implication des enfants, des parents et de la communauté, de l’assainissement, de la santé et de la nutrition, de la Réduction des Risques de Catastrophe (RRC)).

b. En particulier dans des contextes fragiles, les interventions doivent être complétées par des mesures renforçant la protection et la sécurité ainsi que le bien-être des élèves et des enseignant·es.

c. Assurer la cohérence entre la formation et le perfectionnement des enseignant·es et le matériel didactique ou la planification des séances d’enseignement.

a. Engagement dans le cadre de la Coopération Internationale (CI) en faveur de l’amélioration de la formation et du perfectionnement des enseignant·es au niveau national (par exemple, mise à l’échelle de projets pilotes locaux, implication de la société civile dans la planification éducative nationale, lobbying pour une mesure normalisée au niveau national et international de la qualité d’enseignement et des progrès par rapport à l’ODD 4).

b. Demande d’accréditation auprès des autorités nationales pour les programmes de formation et de perfectionnement des enseignant·es.

c. Lobbying auprès des organismes nationaux et politiques (Ministère de l’Éducation, autres ministères pertinents, secteur de la planification éducative, regroupements éducatifs, etc.) pour une meilleure formation et un meilleur perfectionnement des enseignant·es ainsi que pour des conditions-cadres améliorées dans l’exercice de leur profession (rémunération et conditions d’emploi appropriées, prise en compte du bien-être des enseignant·es, promotion de l’égalité des genres, etc.).

d. Coordination avec d’autres acteurs de la coopération internationale et promotion de l’échange de méthodes, d’outils, etc. pour soutenir le travail.

a. Tous les acteurs de l’éducation doivent avoir accès aux matériaux pertinents et aux offres de formation en vue de pouvoir les utiliser ou les développer. L’accès à ces ressources est facilité, par exemple, par l’apprentissage en ligne ou l’apprentissage mixte. L’accès à ces ressources est facilité, par exemple, par l’apprentissage en ligne ou l’apprentissage mixte.

b. Les offres devraient favoriser l’échange au niveau international ainsi que l’échange Sud-Sud.